“Adiu los amics ! Parlons un peu de musique médiévale !
Depuis plusieurs années, nous nous imprégnons de cette musique et tâchons de la rendre vivante, conviviale et intéractive. Nous essayons de créer du lien avec le public tout en jouant des musiques historiques. Nous amenons les gens à découvrir ces morceaux et à en apprendre plus sur ce que pouvait être la musique au Moyen-Âge.
Sur cette page, nous allons vous parler des différentes sources dont nous nous inspirons”
“L’une des principales sources de musique médiévale nous vient de quelques manuscrits qui ont traversé les siècles pour nous offrir un témoignage qui nous aide aujourd’hui à entrevoir le rapport de nos ancêtres avec les rythmes, les mélodies et l’harmonie. Ces ouvrages comprennent notamment des partitions et des paroles de diverses provenances, souvent anonymes.Certains sont très connus et sont devenus des références majeures pour tous ceux qui souhaitent découvrir la musique médiévale.
Voici les principaux manuscrits dont nous avons tiré bon nombre de chansons.”
Le manuscrit des Cantigas de Santa María est un recueil de 420 chants dédiés à la Vierge Marie, collectés sous la direction du roi de Castille Alfonso el Sabio (XIIIe s.). Il est un des plus importants recueils de chansons monophoniques de la littérature médiévale en Occident. Ces cantigas sont le volet religieux de la poésie lyrique galaïco-portugaise, le volet profane comprend les cantigas de amigo, les cantigas de amor et les cantigas de escarnio.A son intérêt musical, s'ajoute un intérêt visuel: chaque dixième chant du recueil est illustré d'une miniature représentant un groupe d'instrumentistes. C'est la plus grande source iconographique concernant les instruments du Moyen Age.
Le Livre vermeil de Montserrat (en catalan Llibre Vermell de Montserrat) est un recueil de textes religieux, parmi lesquels figurent plusieurs hymnes de la fin du Moyen ge. Le manuscrit a été réalisé au XIVe siècle à l'abbaye de Montserrat, en Catalogne, où il se trouve toujours aujourd'hui.
Le manuscrit a été écrit vers 1399 et contenait environ 350 pages (172 doubles pages format in-folio), dont seulement 137 nous sont parvenues, notamment en raison de l'incendie qui ravagea le monastère en 1811, pendant la guerre d'indépendance espagnole. Le titre fait allusion à la couverture de velours rouge qui contenait le recueil à la fin du XIXe siècle.
Toutes les œuvres sont anonymes.Le monastère abrite le sanctuaire de la Vierge de Montserrat, qui était un lieu de pèlerinage très fréquenté au moment de l'écriture, de la réalisation du manuscrit.
Ces cantiques étaient donc écrits pour des pèlerins afin qu'ils puissent utiliser un registre « chaste et pieux ». Ils sont rédigés en catalan, en occitan ou en latin. Bien que le recueil ait été réalisé à la fin du XIVe siècle, les styles musicaux utilisés semblent plus anciens.
Par exemple, le motet Imperayritz de la ciutat joyosa contient deux textes différents qui pouvaient être chantés en même temps, un style qui était considéré comme vieillot au moment de la constitution du manuscrit.
Ces cantiques possèdent de nombreuses caractéristiques de la musique traditionnelle ou des hymnes. Certains sont des monodies et d'autres sont construites en deux ou quatre parties polyphoniques non imitatives. Certaines monodies peuvent être chantées en canon. La simplicité relative de ces cantiques, couplées avec de fortes mélodies, ont contribué à assurer le succès postérieur de l'ouvrage.
Le Codex Montpellier ou Chansonnier de Montpellier (Montpellier, Bibliothèque Inter-Universitaire, section Médecine, H196) est une importante source de la polyphonie française du XIIIe siècle. Le codex contient 336 œuvres polyphoniques composées autour de 1250–1300. Il est un témoignage des premières polyphonies en France “à deux voix”.
Le Codex Montpellier peut se diviser grosso modo en 8 fascicules qui contiennent divers genres musicaux de l'époque. Sur ses 395 folios, 41 sont illustrés. Trois langues se partagent le recueil : moyen français, latin, provençal ancien, soit plus de 500 poèmes, puisqu'il y a plusieurs textes par œuvre. Les contenus s'organisent de la façon suivante :
Le codex de Montpellier est une source critique pour connaître les motets pré-franconiens et franconiens, après Francon de Cologne. Bien que la musique qui apparaît dans le codex soit anonyme, on peut faire diverses attributions, en raison des concordances avec d'autres manuscrits ou sur la base de ressemblances stylistiques, avec Pérotin (fascicule 1), Petrus de la Croix, Adam de la Halle, Guillaume d'Auvergne et Philippe le Chancelier.
Beaucoup des cantus firmus proviennent des chants de Notre-Dame. Alors que le fascicule 1 contient de la polyphonie sacrée, surtout de l'école de Notre-Dame, la part la plus importante du codex est la collection de motets d'amour courtois français. Les motets de cette collection ne sont pas isorythmiques. En fait, les premiers motets isorythmiques – de Philippe de Vitry – ne sont pas composés avant les premières décennies du XIVe siècle.
Étant basé sur Montpellier, Caminaire se sent tout particulièrement concerné par ce manuscrit qui a longtemps pris la poussière au fond de la bibliothèque universitaire de médecine dont l’origine semble se situer dans la région Dijonnaise. La plus ancienne indication que l'on possède concernant sa provenance, nous est fournie par la page de titre. Au bas de celle-ci se lit, en effet, l'annotation suivante : Ms/De la Bibliothèque de Mr le Président Bouhier/ E. 61/MDCCXXI
Le Président Jean Bouhier était un magistrat dijonnais appartenant à une riche famille. Il possédait, dans la capitale bourguignonne, une bibliothèque qui lui avait été transmise par ses ancêtres, chacun de ses propriétaires ayant mis un point d'honneur à l'enrichir sans cesse. Cette collection devait avec Jean Bouhier revêtir une ampleur extraordinaire. Elle comportait alors environ 35 000 livres imprimés et 2 000 manuscrits. Les successeurs du Président n'attachèrent malheureusement pas la même importance à la valeur des ouvrages ainsi réunis. La bibliothèque fut négligée et la majeure partie de celle-ci vendue en 1781 à l'abbaye de Clairvaux. Les livres furent ensuite transmis à Saint-Loup de Troyes où ils demeurèrent pendant la Révolution française, pour appartenir ensuite à la bibliothèque municipale de cette ville.
Or, depuis la deuxième moitié du 18e siècle, les étudiants de l'Université de Médecine de Montpellier réclamaient la fondation d'une bibliothèque publique. En 1767 seulement, grâce à la générosité d'un des maîtres, Henri Haguenot, la Faculté allait posséder une bibliothèque d'ouvrages médicaux. Cependant, les livres n'étaient pas en assez grande quantité. Au début du XIXe siècle, afin d'en enrichir le fonds, une collecte fut organisée dans les dépôts du département de l'Hérault. Celle-ci se montra toutefois infructueuse, les ouvrages recueillis ne présentant qu'un ensemble de peu de valeur où figuraient même beaucoup de livres incomplets. Grâce à l'appui de Chaptal, ministre de l'intérieur, l'aide-bibliothécaire de l'Ecole de Santé de Montpellier, Prunelle, devenu commissaire du gouvernement chargé de l'inspection des bibliothèques et dépôts littéraires, obtenait le droit d'étendre sa prospection. Il fit donc de larges prélèvements d'ouvrages dans les dépôts nationaux dépassant le cadre du département de l'Hérault.
L'intérêt que Chaptal portait aux étudiants en médecine s'explique facilement si l'on sait qu'il avait été lui-même reçu docteur en médecine à Montpellier en 1777, puis nommé professeur de chimie dans cette ville en 1781. Il était, en outre, favorable à la conception selon laquelle la médecine devait s'élargir en science universelle. Un de ses discours est significatif sur ce point :
«Brumaire an 5... L'étude de la médecine considérée sous ses vrais rapports ne se borne point, citoyens élèves, à la connaissance de l'homme ; le cours de votre instruction est dirigé de manière à vous donner des notions exactes sur presque tous les arts qui intéressent essentiellement la société... » .
Ainsi soutenus dans leur mission, Prunelle et ses collaborateurs, Maugerard et Chardon de la Rochette, puisèrent largement dans les dépôts du Mans, de Chartres, de Dijon, d'Auxerre et de Troyes. Une correspondance de 1802 à 1807 entre Prunelle et René, alors directeur de l'Ecole de Santé, apporte un témoignage de leurs découvertes et envois fructueux.
«19 Germinal an XII.. J'ai trouvé des manuscrits extrêmement précieux parmi ceux qui viennent du Président Bouhier... » .C'est ainsi qu'une très riche collection de manuscrits pour la plupart du XIVe siècle, au nombre desquels figure notre chansonnier, parvint à Montpellier où elle est conservée depuis.
Le Manuscrit de Bayeux est un recueil de cent trois chansons réunies au début du XVIe siècle pour Charles III de Bourbon et composées à la fin du XVe siècle, c'est-à-dire quelques dizaines d'années après la fin de la guerre de Cent Ans. Il est conservé à la Bibliothèque nationale de France sous la cote Fr.9346
Le recueil “Carmina Burana" a été rédigé dans la première partie du XIIIe siècle, sans doute au Tyrol ou en Carinthie. Il regroupe un grand nombre de pièces d'origine et d'époques différentes.Ce sont là des chants de "goliards", ces clercs et "escoliers" en rupture de ban qui se déplaçaient à travers l'Europe.Le manuscrit comporte des chansons d’amour, des chansons à boire et à danser ainsi que des pièces religieuses. Les 315 différentes pièces se répartissent en :
L'Orchésographie est un traité de danse publié en 1589 (privilège daté du 22 novembre 1588) par Thoinot Arbeau, anagramme de Jehan Tabourot, chanoine de Langres.C'est le corpus le plus complet des danses pratiquées au xvie siècle. C'est aussi et surtout le premier manuel de danse qui indique avec précision les pas à exécuter en regard de la partition musicale. C'est également la première méthode de tambour publiée au monde.
L’Orchésographie, qui signifie étymologiquement « écriture de la danse », a pour but avoué d'apprendre aux jeunes gens (sous-entendu de bonnes familles) les pas et les convenances qui seyent aux danseurs. À l'exception de la basse danse qui est « hors d'usage depuis quarante ou cinquante ans », le répertoire décrit par Arbeau se différencie singulièrement des danses pratiquées au Moyen ge et jusqu'au siècle précédent. Le répertoire de l’Orchésographie paraît donc « jeune » et, en tous cas, récemment introduit dans une certaine classe moyenne française.
Outre la description précise du nombre de pas et de leurs fioritures, l'auteur utilise un procédé novateur: la pédagogie. En effet, Capriol, un jeune homme courtois mais inexpérimenté dans l'art de la danse, suit les conseils de son précepteur Arbeau : Capriol pose des questions, Arbeau y répond.
Pour appréhender ces danses, il faut se familiariser avec un vocabulaire qui leur est propre. La plupart se danse en ronde fermée (les branles en sont un parfait exemple), les danseurs se tenant par la main. On alternera si possible homme et femme au sein de cette ronde. Lorsque la musique commence, les danseurs ont les pieds joints et chercheront à les avoir ainsi à la fin de chaque pas ; la ronde effectue alors une progression dans le sens des aiguilles d'une montre.
Les principaux pas sont décrits dans l'article branle. Il s'agit de :
Aujourd'hui encore, l’Orchésographie est une référence pour tout amateur de danse de la Renaissance. Chacun, l’œuvre en main, peut déchiffrer aisément les pas sur la musique appropriée.
“Outre les manuscrits, nous nous inspirons de chansons et poèmes composés par des personnages singuliers; troubadours, poètes, écrivains, tous ces compositeurs ont grandement influencé la musique mais aussi les réflexions et l’évolution des pensées au Moyen- ge.Voici quelques compositeurs connus dont nous reprenons les chansons.”
Voici les principaux manuscrits dont nous avons tiré bon nombre de chansons.
Guillem de Cervera est un troubadour catalan du XIIIe siècle, aussi nommé Cerverí de Girona parce qu’il est né à Gérone.Il fut un des troubadours les plus prolifiques, laissant derrière lui quelque 114 poèmes lyriques.
Guillem de Cervera est aussi connu pour ses “Viadera”, un genre lyrique populaire de la littérature catalane et occitane inventé par les troubadours. Les “viaderas”, qui peut se traduire par “chansons de route”, étaient des chansons festives populaires et souvent anonymes, conçues pour alléger le fardeau d'un long voyage ou pour l’animer. Elle semble avoir été peu cultivée par les poètes “savants”.
Dans la viadera que nous jouons, le texte s’adresse à une jeune fille “délicate” (“Delgada..”) et commence par: “No’l prenatz lo fals marit..”: “Ne prenez pas ce faux mari..”. C’est une chanson d’avertissement qui conseille à une Dame de ne pas épouser ce mari, pour ce qu’il est sot, endormi et mal instruit, l’invitant donc à ne pas l’aimer et à préférer son amant secret.
Cette viadera est l’une des plus célèbres de l’auteur.
Adam de la Halle, dit “Adam d’Arras”, est un poète et compositeur picard du XIIIe siècle.
On l'appelle quelquefois le dernier des trouvères, car son art présente une double appartenance : il se rattache à la musique monodique (pratiquée par les troubadours du Sud de la France et par les trouvères du Nord aux XIIe et XIIIe siècles), mais il est aussi héritier du premier grand développement de la musique polyphonique (celle qu'avaient pratiquée les musiciens de l'École de Notre-Dame de Paris, autour de l'an 1200).
Il est l’auteur d’une trentaine de chansons, de plusieurs rondeaux et motets, mais aussi de plusieurs jeux-partis (sorte de dialogue-débat en poésie) et de trois pièces de théâtres.Ces pièces sont réputées pour être les premières pièces de théâtres profanes françaises conservées.Adam de la Halle use du registre lyrique comme du registre satirique, et il est parfois considéré comme le précurseur de l’opéra-comique.
Henri VIII fut roi d’Angleterre à partir de 1509, il n’est pas connu pour ces grandes victoires. Il combattit François 1er en soutenant Charles Quint sans grand succès. Sur son île, il eut à faire aux écossais soutenus par les Français. Tout ceci amena par la suite une crise économique en Angleterre.
Henri VIII est surtout connu pour être le roi qui a divorcé. Cette pratique était interdite, il fut donc excommunié, ce qui ne l’empêcha pas de se marier à 6 reprises et deux d’entre elles furent exécutés... Avant d’être gros et aigri, il était connu pour être athlétique et cultivé. Dans ce témoignage paradoxal, le Roi musicien composa notamment une chanson d’amour dont le titre est "Hélas Madame".
Guillaume de Machaut est un compositeur et écrivain français du XIVe siècle. Il a mené une vie dans le monde laïc, au service de mécènes et en liens étroits avec la Couronne de France. Il a aussi mené une vie ecclésiastique en tant que chanoine de Reims. Clerc lettré et maître des arts, il a marqué pendant au moins un siècle la production artistique européenne.
L'œuvre lyrique de Guillaume de Machaut comprend près de 400 poèmes, dont 248 ballades, 76 rondeaux, 39 virelais, 80 lais, 10 complaintes et 7 chants royaux : avec une telle production, Machaut a eu une grande importance dans la codification et le perfectionnement de ces formes fixes. Dans son œuvre il allie les lumières d'un clerc et la vaillance chevaleresque.
Comme toutes les autres productions pour l'église, ses œuvres liturgiques sont destinées à faire entendre la parole divine au cours d'un office et chantent la gloire de Dieu. Sa production religieuse part ainsi des motifs de plain-chant (ou chant grégorien), dont elle s'éloigne en les ornant et en les développant. Il perpétua alors, en les bouleversant, les traditions médiévales des polyphonistes de l'École de Notre-Dame de Paris et celles de l’Ars antiqua du XIIIe siècle (l'« art ancien » aux yeux des créateurs du XIVe siècle) : ces anciens auteurs avaient fait naître dès la fin du XIIe siècle un langage et des formes musicales que Machaut et ses contemporains contribueront grandement à faire évoluer.
Les auteurs du XIVe siècle développèrent ainsi l’Ars nova (l'« art nouveau »), expression par laquelle eux-mêmes caractérisaient fièrement leur art, aussi bien dans le domaine religieux que profane. Machaut est à nos yeux le plus important représentant de cette école. Dans son œuvre profane, il se sert d'allégories et de la nature. Nous les retrouvons à travers les figures d'Amour et ses enfants, le Doux-penser, Plaisance et Espérance pour inspirer le poète à travers le Sens (raison), la Rhétorique (l'art du discours, envisagé sous sa forme poétique) et la Musique, alors indissociable de la parole et du discours poétique.
Tel celui du légendaire Orphée, son « chant » mêle poésie et musique pour exprimer des idées et des sentiments, et s'inscrit ainsi dans la tradition poétique et musicale venue de l'Antiquité, lignée initiée, pour nous, par Homère. Mais il est un héritier encore plus direct des trouvères médiévaux des XIIe et XIIIe siècles (évidemment bien plus proches de lui), à cette différence près que son œuvre n'est plus monodique mais polyphonique.
C'est ainsi qu'il maîtrise les formes lyriques fixes comme le lai, la ballade, le rondeau, le chant royal et donne une impulsion décisive au virelai, forme née à la fin du XIIIe siècle. De manière tout aussi essentielle, il renouvelle l'art des grands polyphonistes d'église, dont il a contribué à faire évoluer les techniques ou les formes musicales, en les complexifiant et en y acclimatant de nombreuses innovations.
Josquin des Prez est un compositeur franco-flamand de la Renaissance. Il est le compositeur européen le plus célèbre entre Guillaume Dufay et Palestrina, et est habituellement considéré comme la figure centrale de l'école franco-flamande. Josquin est largement considéré par les spécialistes comme le premier grand maître dans le domaine de la polyphonie vocale des débuts de la Renaissance, style qui allait poursuivre son développement au cours de sa vie.
Il a écrit de la musique sacrée et profane dans toutes les formes vocales propres à l'époque. Elle comprend des messes, des motets, des chansons et des frottoles d’origine italienne. Au XVIe siècle, il était vanté pour son important apport mélodique et son usage de dispositifs techniques ingénieux.
Il écrivait parfois dans un style austère dénué de toute ornementation et composait d'autres fois une musique requérant une virtuosité considérable. Glaréan écrivait en 1547 que Josquin n'était pas seulement un virtuose magnifique mais qu'il était aussi capable de “moqueries” en utilisant la satire de manière très efficace. “Adieu Mes Amours” illustre bien ceci.
“Depuis toujours nous sommes amoureux de la musique et du moyen-âge, nous associons nos deux passions afin de les vivre et de les faire vivre. À travers des mélodies centenaires interprétées de façon bien singulière, nous apportons liesse dans les villages et les cœurs !”